Pendant le weekend

2191 Dimanche 25 Décembre 2022

 

 

ordinaire (l’ordre de la dépression, c’est de trouver tout ordinaire – y obéir est indigne et c’est par cette culpabilité qu’on descend si aisément dans le dégoût de la vie : tout ce qui peut favoriser ces sentiments est adopté, ce qui les gomme ignoré – ordinaire) tout le monde était arrivé vers huit (une fois le mécanisme connu, il faut tenter de le gripper : dans ce but, tout est bon (c’est vrai) mais rien ne marche (c’est ce qu’on aime à croire) : s’accrocher et ne pas (trop) boire) on a ouvert la bouteille offerte par A. (vodka russian standard duty free) , G&A avaient apporté ceci

(et bien d’autres choses, ainsi que les autres commensaux – qu’ils (et elles) en soient ici remerciés, chaleureusement, ainsi que de leurs présences adorables) ça se nomme fricassé (masculin, parce que c’est frit et cassé) (des beignets ouverts en deux augmentés d’œuf dur d’olive de thon cuisiné de pomme de terre une feuille de persil (cette dernière typiquement bellevilloise), il doit y avoir une petite sauce piquante – ici la taille est adaptée aux agapes calendaires de la fille aînée de l’église – normalement, l’objet est plus roboratif mais reste, ici, délicieux) (encore merci) le matin-même, sur la bal (ceci est un acronyme) de la rue ainsi que l’année dernière où j’avais trouvé un porte-cartes/monnaie de cuir rouge, ceci

j’ai regardé (je suis curieux) j’ai replacé (ça ne me plaisait pas, notamment la graphie décomplexée) marchant

il ne pleuvait pas (sur la grand’route, elle ne cheminait pas sans parapluie) (j’en avais un – je revenais des courses – marcher) puis arriva

#412

posté par l’amie Employée (merci infiniment) de chocolat, domicilié (rive gauche fatalement (mais je vois que vous avez passé un des ponts, Employée) – j’ai pensé à la force du destin je me suis dit c’est rue de Beaune mais non) rue d’Assas – quelque chose pour faire trouver la vie belle – revoir Paris, un p’tit séjour d ‘un mois – on n’a pas mis de musique (je ne cite pas les huit convives mais la paella était réussie) cette année pas de carnet (sans doute à cause de l’autre, là-bas) mais des cahiers (failli oublier de les offrir : essai typiquement déprimant) pour finir donc cette première, atlantique (avec, à nouveau, tous mes vœux pour la suivante – cette période, décidément)

(renvoyant – comme de juste parce qu’il a (très) mal fini – à Rothko) et cette autre vivante et italienne (que je préfère)

 

 

 

en face Le temps retrouvé (Raul Ruiz, 1999) mise en scène en fausse perspective (comme aimait à l’écrire le marcel (j’ai fait la vaisselle/j’ai descendu la poubelle)) et casting de dingue (ainsi que l’histoire – mais je ne peux m’empêcher de penser à la foultitude d’assistants qui poussaient à genoux les décors et accessoires sur roulettes afin de donner à l’image (Ricardo Aranovitch, production Paulo Branco) l’apprêt nécessaire – et obtenu)

 

 

 

Share

3 Comments

    Ce lion en chocolat, je ne pouvais pas ne pas vous l’adresser pour qu’il prenne place dans votre meute (c’est plutôt pour les loups, la meute, mais troupeau ça n’irait pas vraiment non plus pour vos lions), mais franchement je trouve que les chocolatiers en font parfois un peu trop et je me demande toujours si leurs sculptures finissent croquées ou refondues dans une casserole…

  • sur la dépression je ne dirai rien c’est inutile et inefficace
    mais sur tout le reste (y compris le Rothko habité – et le Proust de Ruiz que j’aime bien) plaisir

  • @brigitte celerier : en parler ne peut pas non plus nuire – belle semaine à vous et merci de passer